Des gages de soutien à la formation à court terme
Plan de réduction des tensions de recrutement qui mobilise 1,4 milliard d’euros, prorogation des pactes régionaux d’investissement dans les compétences en 2023, dotation exceptionnelle de 2,75 milliards d’euros à France compétences, financement du dispositif Transitions collectives en 2022 : le gouvernement a d’ores et déjà pris des engagements pour soutenir la formation des salariés et des demandeurs d’emploi. A elles-seules, ces mesures ne permettent pas de résoudre la problématique de financement du système pointée par les partenaires sociaux. Mais elles offrent un peu de marges de manœuvre à court terme.
Des avancées d’ores et déjà acquises
Sur des questions plus opérationnelles, le ministère du Travail a par ailleurs apporté des réponses concrètes aux partenaires sociaux. Ces derniers proposaient notamment de faciliter le recours au conseil en évolution professionnelle (CEP) pour permettre au titulaire d’un compte personnel de formation (CPF) de faire des choix éclairés. La refonte de la page d’accueil du site « Mon compte formation » va dans ce sens. Depuis le 4 novembre, le CEP y figure en bonne place. Résultat : en quatre jours, le taux de consultation de l’annuaire des opérateurs de CEP a déjà augmenté de 10 points, selon le cabinet de la ministre du Travail. Autre avancée pour les partenaires sociaux qui demandaient à être associés au pilotage du CPF : le comité qui réunit tous les quinze jours, l’État et la Caisse des dépôts, leur sera ouvert une fois par trimestre afin qu’ils puissent suivre les évolutions du dispositif et apporter leur point de vue.
Des pistes d’évolution à travailler de manière concertée
Au cours de la réunion, la ministre du Travail a aussi proposé de créer cinq groupes de travail pour échanger sur des sujets techniques pouvant déboucher sur des pistes d’évolution voire des ajustements concrets d’ici à la fin du quinquennat. Il s’agit d’une part d’accompagner les branches professionnelles dans leur travail de révision des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage. Ce sujet constitue un des leviers d’action pour rééquilibrer financièrement le système. L’objectif est d’aboutir à une méthodologie commune de révision des niveaux de prise en charge en s’appuyant sur les analyses de France compétences réalisées à partir des données comptables des CFA.
Participer à la création du « passeport compétences »
Les partenaires sociaux sont aussi invités à plancher sur l’amélioration du système d’abondement du CPF afin de faciliter la co-construction de projets de formation, un sujet qu’il avaient mis en avant dans leurs propositions. Ce groupe de travail sera aussi l’occasion d’échanger sur le projet de « passeport compétences » piloté par la Caisse des dépôts. Associé au CPF, cet outil permettra de recenser les formations suivies par les titulaires d’un compte et les diplômes qu’ils ont obtenus.
Inciter les salariés et les entreprises à investir dans la formation
La ministre du Travail a par ailleurs accepté de réfléchir à des solutions qui permettraient d’inciter les salariés et les entreprises à investir dans la formation. Un groupe de travail va se pencher sur la question et étudier l’opportunité de mettre en place des outils de nature fiscale telle que le crédit d’impôt proposé par les partenaires sociaux pour les salariés qui engagent dans le cadre d’un projet de transition professionnelle des dépenses de formation au-delà des fonds disponibles.
Faciliter les échanges et améliorer le pilotage du système
Deux groupes de travail ont vocation à enrichir l’écosystème dans ses réflexions et son pilotage. Le premier vise à identifier un espace d’échanges entre l’État, les partenaires sociaux et les Régions « pour définir, faire évoluer et orienter les politiques de formation professionnelle initiale et continue » précise l’entourage de la ministre du Travail. Le second réunira les acteurs disposant de données sur la formation pour mieux comprendre les trajectoires professionnelles et contribuer ainsi au pilotage du système.A l’issue de la réunion au ministère du Travail, plusieurs sujets avancés par les partenaires sociaux sont restés en suspens : ceux relevant de la négociation paritaire et ceux qui impliquent des changements d’ordre législatif. C’est le cas de la gouvernance de France compétences et du financement du système. En les intégrant à leur accord cadre finalisé mi-octobre et à leurs futurs négociations, les partenaires sociaux espèrent en faire des sujets de débats à l’approche des élections présidentielles.
Source : Centre Inffo

LOMEDIS
68 RUE ANDRÉ KARMAN
93300 AUBERVILLIERS
CONTACT@LOMEDIS.COM
01 83 72 15 76
N° d’Activité: Enregistré sous le numéro 11930612893
Cet enregistrement ne vaut pas agrément de l’État
